Revenir sur l’annonce du diagnostic

A l’annonce du diagnostic, il est normal que vous soyez inquiet. Vous pensez aussitôt aux complications possibles, aux changements que cela implique dans votre vie, vous vous demandez si vous allez y arriver. Rassurez-vous : il est tout-à-fait possible de mener une vie presque normale et le fait de mettre un nom sur vos symptômes permet de mieux vous soigner.

Surmonter le choc de l’annonce

Le diagnostic d’une maladie cardiovasculaire peut être annoncé soudainement, après un malaise cardiaque ou à la suite d’examens complémentaires. Dans tous les cas, c’est toujours un choc.

« L’annonce de la maladie m’a été faite assez brutalement. J’étais à la clinique à la suite d’un infarctus que l’on n’avait pas diagnostiqué. Le médecin cardiologue m’a annoncé les séquelles et les conséquences de cet infarctus non soigné à temps. Dans un premier temps, il m’a été annoncé que j’étais dans un état très grave et qu’il y avait des risques que ça se termine mal. Donc ça a été ça le premier choc. Ensuite, après l’intervention les séquelles m’ont été annoncées ; une insuffisance cardiaque. J’ai pu relativisé car compte tenu de ce qu’on m’avait annoncé avant, c’était un moindre mal… »

Jean, 78 ans, vit avec une insuffisance cardiaque depuis 6 ans.

Intégrer le diagnostic

Intégrer le diagnostic demande du temps : le temps de se faire à l’idée de la maladie, des médicaments à prendre, des règles d’hygiène ou d’alimentation à mettre en place, des examens médicaux à passer. Le temps de comprendre et digérer toutes les informations qui vous sont données en même temps. Rassurez-vous : une fois la routine de soins mise en place, la vie reprendra peu à peu un cours presque normal.

« Le cardiologue m’a annoncé les conséquences et l’impact que ça allait avoir sur ma vie. Il m’a annoncé que j’allais devoir avoir une hygiène de vie différente. Il m’a expliqué le traitement lourd à prendre régulièrement et sérieusement. Je l’ai vécu de façon un peu détachée. Par contre, quand j’ai vu les dix molécules sur la table, quand il a fallu que j’enlève le sel… là j’ai réalisé. »

Jean, 78 ans, vit avec une insuffisance cardiaque depuis 6 ans.

Se tourner vers son entourage

Parfois, nous sommes tentés par le découragement. Les mêmes questions tournent en boucle. En parler autour de soi permet de reformuler le diagnostic qui nous a été donné et d’y voir plus clair dans sa tête.

« Accepter sa maladie, pouvoir en parler après, ce n’est pas un chemin qui se fait tout seul. Moi je parle avec un recul de vingt ans. Au début je n’acceptais pas du tout ce que j’avais, j’étais très mal, j’ai eu la chance d’être bien entouré et d’avoir mon épouse. »

Jean, 69 ans, vit avec une insuffisance cardiaque depuis 20 ans .

Faire attention aussi à l’entourage

Le diagnostic peut aussi être vécu de manière très brutal par l’entourage. Les soignants ne prennent pas tous suffisamment en compte ces aidants, ces familles impactées elles aussi par la maladie. Elles doivent elles aussi comprendre la maladie, leur rôle.

N’hésitez pas non plus à vous adresser aux soignants, ou aux autres malades que vous serez amenés à croiser. L’éducation thérapeutique, les associations, les groupes de paroles… sont autant de soutiens pour vous aider à faire face à la maladie.

« Le diagnostic est beaucoup plus brutal pour l’entourage. Il faut leur annoncer qu’il va falloir vivre avec, qu’on va pouvoir s’organiser et qu’il est possible de mener une vie presque normale. J’aurais aimé qu’il y ait plus de précautions prises pour leur annoncer ce qui m’arrivait. »

Jean, 78 ans, vit avec une insuffisance cardiaque depuis 6 ans .